Je regarde le ciel
Plein de délicats nuages
Et d’un heureux soleil
Il me renvoie à mon vide existentiel
À ma tristesse de passage
Je l’espère circonstancielle
Je regarde encore le ciel
Un peu moins à moi
Un peu plus à lui
Il me rappelle mes rêves
« Quelles que soient tes souffrances
N’oublie pas ta présence
À cette humaine existence
Cette vie est une chance
Aime, chante, danse
N’oublie pas de tes rêves
Ils sont ton essence, ta sève
Va, vis
Et commence aujourd’hui »
Alors j’ai souri,
Et simplement dit « merci »
Lucile Green
Extrait du recueil de poésie "Douceurs et Profondeurs"
En écrivant sur les rêves, je repense à ce très beau texte de Jean d'Ormesson. "La vie est un songe et le mieux est d'en rire"... et j'ajouterais d'en saisir les petits instants de bonheur que nous croisons sur notre chemin, ces petites choses - un sourire, une fleur, un instant de partage avec un être cher - qui finalement nous rendent heureux.
"Les rêves des hommes sont pleins de grandeur - et ils sont dérisoires. A commencer par les miens. Les plaisirs nous enchantent - et ils sont l'ombre d'une ombre. Le seul sort du bonheur est de se changer en souvenir. La meilleure attitude à l'égard de ce monde et de son histoire, et d'abord et avant tout des réussites sociales et des grandeurs d'établissement si ardemment poursuivies, est de les tenir à distance. Sortir de la poussière et retourner à la poussière ne mérite en aucun cas un excès de révérence. La vie est un songe et le mieux est d'en rire. Je ne cesse de me moquer de moi-même et des autres. J'ai toujours essayé de m'amuser de la brièveté de la vie."
Jean d'Ormesson
C'est une chose étrange à la fin que le monde (2010)